Tableau 5 : Où COAT est béatifié.


COAT s’épuisa rapidement à la tâche.
Harcelé par ses fidèles insatiables, il dut migrer, de la plaine où il laissa son nom, Toul à Hoat, vers les hauteurs de Rostiviec, bien au-delà de Reunouet.
Ce n’est que bien plus tard, au 21ième siècle, que l’on découvrit les restes de son gîte. Bâti selon un plan étonnant, à l’inverse d’une chapelle classique : pas de clocher bien sûr, mais un nid creusé dans la terre, douillettement protégé du monde extérieur par une double paroi, pas de toit mais une fente étroite dans la voute, laissant pénétrer l’énergie cosmique et circuler les forces telluriques… le lieu idéal pour une station d’épuration par infiltration…
Etrange chapelle d’un saint qui laissait derrière lui un héritage aussi gênant que génétique.Fallait-il qu’il tombât ainsi dans l’oubli ? Ne serions-nous tous, à Rostiviec, ses descendants ?
Saint QUOI ? Saint COAT ? Saint COÏT ? Saint COIX ?
Cinq oies…
… dont les plumes écrivirent cette étrange histoire
… dont les plumes garnirent le nid douillet où COAT assurait sa mission…
… dont les foies nourrirent les ouailles, jusqu’à la crise… de FOI !

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